lundi 16 juin 2014

Interlude : Je bénis l'autopromotion (et je bénis l’auto bénédiction !)


Si vous aimez mes bénédictions, vous aimerez peut-être aussi mes autres contributions sur différents media… 
Une fois par mois, je vous propose un post dans lequel vous pourrez retrouver :

La chronique littéraire « Les livres de Léa », au choix :
  • en version écrite sur Fémininbio (ah, je bénis l’inventeur des livres…)
  • et en version orale sur Radio Médecine Douce (et je bénis l’inventeur de la radio aussi !)
Mes derniers articles thématiques sur Fémininbio
Mes derniers articles sur le blog participatif Vivremieux!

Si vous aimez, je vous bénis éternellement pour vos clics, vos likes, vos commentaires, vos retours, vos transferts et vos partages !
Si vous détestez, et bien…je vous bénis aussi !


Les nouveautés ce mois-ci…

Lancement de la chronique littéraire « Les livres de Léa » sur Fémininbio.
Trois livres à découvrir :
« Autobiographie d’un yogi », livre de Paramahansa Yogananda

Lancement des  « Livres de Léa » sur Radio Médecine Douce.
Teaser introductif, et découverte d’un premier livre :
« Autobiographie d’un yogi », livre de Paramahansa Yogananda

Deux articles sur le blog Vivremieux !


 Et si vraiment vous êtes en manque (humour !), vous pouvez toujours me suivre là :
Articles thématiques et chronique littéraire « Les livres de Léa » sur Fémininbio 
Animation et chronique littéraire « Les livres de Léa » sur Radio Médecine Douce 
Contributions au blog participatif Vivremieux !
Pour les réseauteurs, retrouvez toutes ces contributions sur « Les chroniques de Léa », via mes comptes Facebook et Twitter





 

jeudi 12 juin 2014

Je bénis l’inventeur des jours de pleine lune



Les jours de pleine lune, c’est scientifiquement prouvé, sont les jours de tous les possibles. Ne souriez pas, ce n’est pas que j’y crois, c’est comme ça.


Généralement, la nuit précédente déjà, vous avez dormi d’un assez mauvais sommeil. Une nuit pour le moins agitée. Vous ne savez pas pourquoi, vous n’étiez pourtant pas particulièrement stressé ou préoccupé. Et puis le lendemain matin, dans les journaux, en écoutant la radio, sur le calendrier, vous vous apercevez que la lune est presque remplie. Ah bah oui, je me disais bien aussi…



Les jours pleine lune, on dirait que tous les fous, marginaux, illuminés de la terre se sont donnés rendez-vous pour se regrouper en masse. Et venir vous titiller bien sûr (comment ça, je suis parano ?).



Au travail, chaque mois, ça ne loupe pas, c’est le défilé.

Ça commence par la file d’attente plus longue que d’ordinaire, dehors devant les grilles fermées, 30 minutes avant l’ouverture des bureaux. La personne qu’ils attendent, c’est vous. Et oui, vous êtes là pour les accueillir ! Sauf que vous êtes à peine réveillé (nuit précédente oblige), que vous rêvez de continuer votre nuit au bureau, et d’enchaîner par une bonne tasse de thé bien corsé (ça marche aussi avec du café). Mais vous savez que vos rêves vont être anéantis. Ce matin, ça va déferler. Et dire qu’il n’y avait pas un chat avant 11h30 hier matin…



De 8h29 pétante jusqu’à extinction des feux donc, la journée se déroule au rythme des visites de lunatiques. Il n’est pas rare, ces jours de pleine lune, de croiser dans les couloirs des personnes parlant à haute voix…seuls. Monologues incompréhensibles, propos vagues, sourires esquissés, petits rictus en coin. Pas la peine de s’arrêter, de vouloir les aider, les orienter. Ces gens là, ce jour spécifique, ne demandent rien, ne veulent rien, ne cherchent rien. Ils sont « là », et puis ils repartent. Vision éphémère et quasi surnaturelle. Ne pas chercher à comprendre, surtout pas …


Un autre grand classique, les criards. Ceux qui en veulent à la Terre entière, qui élèvent la voix, qui s’époumonent. Contre personne en particulier, contre la Terre entière. Ils menacent, ils tempêtent, ils vitupèrent. On a beau tout essayer, les apaisements des vigiles, les regards mi amusés mi courroucés des autres usagers, les protestations des travailleurs essayant de se concentrer, rien n’y fait. Le flot paraît intarissable. Jusqu’à ce que la source se tarisse d’elle-même. La personne se tait brusquement, semble revenir à elle, regarde autour d’elle d’un air hagard, et s’en va. Tout simplement. 


Il y a aussi les doux-dingues sortis de leur institution, en permission, en simple ballade, venus tuer le temps. Ceux là assurent le show à eux seuls, ce sont des comédiens nés. Tous les genres y passent : comédie, ironie, drame,  provocation, action…Le suspense devient intenable, mais la fin est immanquablement tragique. Ils finissent généralement par se faire cueillir par la police, que quelqu’un a appelée entre temps. 


Après la police, c’est au tour des pompiers de venir gentiment calmer les choses. Ne sont pas rares en effet les personnes tombant dans les pommes ou en hypoglycémie, celles atteintes d’une crise de démence, celles qui perdent leur repères et ne savent plus où elles habitent. On les aime bien, les pompiers, chez nous. Ils nous sortent de bien mauvais pas.



16h59, dans une minute la réception est fermée au public. Vous comptez les secondes. Et puis…toc toc…toque justement la cerise sur le gâteau, la goutte d’eau qui fait déborder votre patience, le dernier client, qui tente le tout pour le tout, et qui se présente à vous, la bouche en cœur, alors que vous vous apprêtez à fermer les écoutilles. Vous avez beau lui expliquer que le service est fermé au public, que plus personne n’est là pour l’aider, et surtout, surtout, pour décider quoi que ce soit ; rien n’y fait. Une seule solution pour lui faire entendre raison, lui donner rendez-vous le lendemain matin, et lui assurer que son dossier sera traité dès la première heure.



Le bal des casse-pieds est fini. Le véritable travail peut commencer. Seul dans votre bureau, vous pouvez ENFIN vous atteler à la pile de dossiers plus ou moins urgents et importants qui trainent depuis ce matin. Répondre aux mails ultra-importants-ultra-urgents demandant une réponse pour l’avant veille. Classer les dossiers et préparer la journée du lendemain.


Il fait nuit. Vous rentrez chez vous. Ce soir, c’est la lune décroissante. Vous allez bien dormir.