jeudi 20 février 2014

Je bénis l’inventeur des veilles de départ en congés




Non, ceci n’est pas un hommage à Léon Blum et aux congés payés. Quoiqu’il mériterait également d’être béni, celui-là.


Les veilles de départ en congés, c’est l’effervescence. On est déjà partis ailleurs dans sa tête, on est en ébullition interne, et on doit penser à faire et terminer tout ce qui doit être fait et terminé. Et si possible, de manière satisfaisante. 


Les veilles de congés, on a fermement décidé que l’on partira tôt du boulot. On a mentalement préparé un planning détaillé de sa journée. On l’a même écrit sur un joli post-it jaune fluo, là, sur la table devant soi. D’abord l’important, puis l’urgent. Enfin, l’accessoire, s’il reste un peu de temps.

Et puis, rien ne se déroule comme prévu. Forcément.



Parce que c’est ce jour là que tous les imprévus et les urgences de la Terre pleuvent.

Les clients difficiles refont surface.

Zeboss nous réclame concernant ce vieux dossier qu’on croyait mort et enterré, mais qui suscite un regain d’attention.

Allez savoir pourquoi…Outlook ne marche plus.

Et, bien sûr, il n’y a plus de toner dans l’imprimante.



Rien ne se passe comme prévu, oui, mais la journée file à une allure vertigineuse. 
A peine le temps de finir l’urgence que c’est déjà la pause déjeuner. « Tu viens avec nous à la cantine ? Hmm, sans moi aujourd’hui merci, je préfère avancer sur mes dossiers pour partir au plus tôt. J’engloutirai un sandwich entre deux clics de souris, ne vous inquiétez pas pour moi. »



Ces aléas ne nous empêchent pas d’arborer un magnifique sourire tout au long de la journée. On croit faire illusion, on estime cacher notre joie et notre impatience intérieures de manière professionnelle et détendue, mais bizarrement les autres le savent, le sentent. « Tiens, tu as ce sourire béat aux lèvres. Tu ne partirais pas en congé prochainement toi ? » Et nous, n’y tenant plus, d’élargir notre sourire déjà ultra-brite, « siiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ! Ce soiiiiiiiiiiiiiir ! »



La journée passe. La to-do list diminue, le post-it se noircit. Il est l’heure de la dernière mais ô combien jouissive manip’ de la journée, juste avant de fermer la boîte mail : le message d’absence ! « Bonjour, je suis absente jusqu’au… » Moment divin. Quel prose, quel style, quelle poésie dans ces quelques mots !



Fin de la journée, ordinateur éteint, plantes arrosées, bureau nettoyé, cerveau désimloqué. On est prêt à partir. Décidément, je bénis l’inventeur des veilles de départ en congés !




1 commentaire:

  1. Hi hi hi! je ne vis plus ces moments délicieux parce que dorénavant ma vie n'est faite que de congés, mais j'aime ce billet joyeux.
    Joli blog que me fille m'a fait découvrir

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